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La cannelle
La cannelle est également utilisée de façon traditionnelle en médecine chinoise pour traiter des symptômes diabétiques comme la polydipsie et la polyurie. Elle a un effet insulino-mimétique et son mécanisme d’action serait proche de celui des statines.
Des procyanidines de type A
Une étude réalisée au centre de recherche sur la nutrition humaine de Beltsville aux États-Unis a permis d’isoler de la cannelle des complexes stimulant l’insuline. Trois polymères polyphénoliques hydrosolubles avaient une activité biologique multipliant pratiquement par vingt le métabolisme du glucose dépendant de l’insuline. Ces nutriments montraient une activité antioxydante significative, tout comme d’autres principes actifs de la cannelle, tels l’épicatéchine, des phénols et des tannins. De plus, des scientifiques ont déterminé que ces polymères phénoliques étaient capables de réguler l’expression de gènes impliqués dans l’activation des récepteurs à insuline des membranes cellulaires. Ils ont la capacité d’augmenter la quantité de protéines impliquée dans la signalisation de l’insuline, le transport du glucose et la réponse anti-inflammatoire/antiangiogenèse.
Des procyanidines de type A imitent l’insuline
Les chercheurs ont démontré sur un type de cellules graisseuses généralement utilisées pour étudier le métabolisme insuline/glucose que les procyanidines de type A ont une action mimétique de celle de l’insuline dont ils imitent les effets physiologiques. Ces oligomères de procyanidines à double liaison de type A agissent également de façon synergique avec l’insuline ; leur action combinée, dans certains tests, était 4 à 5 fois plus importante que celle de l’insuline seule. Une efficacité cliniquement démontrée.
Cannelle et facteurs de risque cardio-vasculaire des diabétiques
Un essai en double aveugle contrôlé contre placebo a porté sur 22 sujets avec un syndrome métabolique ou prédiabétique défini par un glucose à jeun compris entre 100 et 125 mg/dl. Après avoir consommé 500 mg par jour d’un extrait aqueux de cannelle pendant 12 semaines, les sujets ont vu leur sucre sanguin diminuer de façon significative (-8,5 %), leur pression sanguine systolique baisser (-3,8 %) ainsi que leur masse grasse corporelle (-0,7 %) tandis que leur masse maigre avait augmenté de 1,1 %.
Une protection antioxydante
Les polymères polyphénoliques de la cannelle ont des effets antioxydants susceptibles d’avoir des effets bénéfiques chez des patients diabétiques. Une étude a en effet montré qu’un extrait aqueux de cannelle, pouvait apporter des effets protecteurs antioxydants pour réduire le stress oxydant associé au syndrome métabolique lui-même relié aux premiers signes de diabète et de maladie cardio-vasculaire. De plus, l’étude a montré une amélioration du contrôle du glucose sanguin et de la composition corporelle.Cette étude montre que les composants actifs de la cannelle pourraient aider à réduire le risque de ces maladies en apportant une protection aux cellules contre l’oxydation nocive.
Le chrome
Les personnes souffrant d’une carence en Chrome sont sujettes à l’intolérance au glucose, un trouble entraînant des taux très élevés de glycémie et souvent accompagné d’un taux d’insuline élevé. Les taux glycémiques élevés ne s’abaissent pas lorsque l’on administre un apport en insuline, mais il descend lorsque les sujets reçoivent un apport supplémentaire en Chrome. L’intolérance au glucose est parfois un trouble précurseur du diabète de type II (qui ne dépend pas de l’insuline). Parmi les signes d’une carence en Chrome, il y a divers symptômes proches de ceux du diabète, tel qu’un taux de cholestérol sanguin élevé et des troubles du taux d’insuline.Le chrome est un minéral dont l’organisme a besoin en très petites quantités mais qui joue un rôle significatif dans la nutrition de l’homme. Le chrome participe au métabolisme du glucose en stimulant les effets de l’insuline, l’hormone pancréatique qui fournit aux cellules le glucose nécessaire à la production d’énergie et qui maintient des niveaux normaux de glucose sanguin.L’insuline joue un rôle essentiel dans ce processus biologique fondamental en régulant les mouvements du glucose hors du sang et vers les cellules. Les chercheurs supposent qu’elle utilise le chrome comme cofacteur pour « déverrouiller » la porte des membranes cellulaires, permettant ainsi au glucose d’y pénétrer.L’existence de cette étroite relation avec l’insuline fait qu’un certain nombre d’études ont examiné son intérêt dans le traitement du diabète.
Chrome et diabète
L’intérêt pour l’administration de chrome à des patients diabétiques remonte aux années 1970 lorsque l’on s’est rendu compte qu’il était indispensable au métabolisme normal des hydrates de carbone.Un groupe de chercheurs israéliens de l’hôpital Samuel-Harofeh de Tel-Aviv a étudié l’effet d’une supplémentation en chrome sur 39 sujets diabétiques âgés en moyenne de 73 ans. Avec leur traitement habituel, les participants ont reçu deux fois par jour 200 µg de chrome pendant trois semaines. Ils suivaient également un régime pauvre en sucre de 1 500 kcal/jour. Des échantillons sanguins ont été collectés avant et après l’étude. Leur analyse a montré une réduction significative de la glycémie et des taux sanguins de cholestérol total. La glycémie moyenne a chuté de 189 à 150 mg/dl et le cholestérol total de 225 à 211 mg/dl.
Diminue le risque cardio-vasculaire
Dans une étude publiée récemment, une équipe de Baltimore a mesuré les niveaux de chrome de 684 hommes ayant survécu à un infarctus du myocarde et d’un nombre similaire d’hommes n’ayant jamais eu d’infarctus. Le chrome a été mesuré dans des bouts d’ongles des pieds qui fournissent une meilleure indication à long terme que des mesures faites sur les niveaux sanguins.Les niveaux de chrome étaient plus faibles chez les individus plus âgés, déclinant de 9 % par dizaine d’années de vieillissement. Ces niveaux étaient également plus faibles chez ceux ayant une pression sanguine élevée. Les niveaux de chrome étaient 13 % plus bas chez les sujets ayant eu un infarctus que chez les témoins. D’autres analyses ont montré que les sujets ayant les niveaux de chrome les plus élevés avaient 35 % moins de risque d’avoir un infarctus que ceux en ayant les plus bas niveaux.
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Le fenugrec
Les composés de fenugrec (trigonellafoenum-graecum) ont des effets positifs sur le taux de glucose dans le sang et l’insulinorésistance dans les cas de diabète de type 2 légers à modérés.
Au cours d’une étude réalisée en 2001, 25 personnes atteintes de diabète de type 2 ont été traitées soit avec 1 g d’extrait hydro-alcoolique de graines de fenugrec, soit avec un placebo pendant 2 mois. Les résultats ont montré que le fenugrec permet d’améliorer le contrôle de la glycémie, mais surtout d’augmenter la sensibilité à l’insuline, tout en diminuant le taux de triglycérides et en augmentant le taux de cholestérol HDL. Une étude réalisée en 2012 arrive à peu près aux mêmes conclusions, et précise que le taux de glucose a quasiment pu être ramené à la normale. Le fenugrec présenterait par ailleurs des propriétés antioxydantes qui permettent de protéger le foie et le pancréas.
Les graines de fenugrec (Trigonella foenum graecum) sont constituées de près de 50 % de fibres dont 20 % de mucilage. Un certain nombre d’études indiquent qu’elles diminuent la glycémie à jeun et post-prandiale chez des patients diabétiques.
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Les feuilles d’olivier
Les feuilles d’olivier sont recommandées pour leurs propriétés hypotensives établies. Les feuilles d’olivier contiennent des séco-iroidoïdes (substances produites naturellement par la plante pour lutter contre les infections), dont l’oleuropéoside (appelé aussi oleuropéine), auquel on attribue généralement l’effet antihypertenseur léger de la plante. L’oléacéine (également présente dans les feuilles) pourrait contribuer à renforcer cet effet.
La feuille d’olivier a de plus une action hypoglycémiante, ce qui signifie qu’elle abaisse le taux de sucre dans le sang. Ces deux propriétés (hypotensive et hypoglycémiante) sont particulièrement intéressantes en cas de diabète de type 2 (non insulinodépendant).
En effet, l’hypertension souvent associée au diabète augmente considérablement les risques cardiovasculaires du patient.Associées à des mesures hygiéno-diététiques, les feuilles d’olivier peuvent donc présenter le double intérêt d’aider à réduire la tension artérielle et de réguler la glycémie. Une étude récente tend à démontrer que les polyphénols de la feuille d’olivier ont un effet positif sur la sensibilité à l’insuline et sur les risques cardiovasculaires. Des effets antioxydants et anti-infectieux viennent s’ajouter à ces propriétés.
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Le thé vert
Les gens consommant du thé vert depuis de longues années ont souvent un plus faible pourcentage de masse grasse, un tour de taille plus petit. Des études d’intervention ont montré que la consommation de thé vert pouvait réduire le poids corporel et la masse grasse abdominale, ainsi qu’accroître l’oxydation des graisses et les dépenses d’énergie. L’EGCG régule les gènes impliqués dans l’oxydation et le stockage des graisses, ainsi que ceux de la signalisation de l’insuline et du métabolisme du glucose.En abaissant la production de glucose dans les cellules du foie et en réduisant l’activité des gènes stimulant la production du glucose, l’EGCG imite l’insuline.Des travaux indiquent également que l’EGCG diminue l’appétit, le poids corporel, le sucre sanguin et les niveaux d’insuline. Elle inhibe également l’activité de l’amylase, une enzyme digérant l’amidon que l’on trouve dans la salive et les intestins. L’amidon étant dégradé plus lentement, l’augmentation du glucose sérique est limitée, réduisant les envies irrésistibles de grignoter entre les repas.Des chercheurs de l’University Medical Center Schleswig-Holstein (Allemagne) se sont intéressés de près à ce phénomène. Leur analyse, publiée dans la revue Plos One, montre comment une molécule du thé améliore le métabolisme cellulaire et diminue les risques de développer diverses pathologies .La plupart des effets bienfaisants du thé sont dus à des composés phénoliques appelés catéchines et en particulier à l’épigallocatéchine-3-gallate (ECGC). En étudiant le rôle de cette molécule, les scientifiques ont montré qu’elle inhibait la synthèse de la 11β-HSD-1, une enzyme impliquée dans la production d’une hormone stéroïde appelée cortisol. Cette dernière joue un rôle déterminant dans la régulation de nombreux processus physiologiques comme la tension artérielle, la fonction cardiovasculaire, le métabolisme des glucides et l’immunité. Une sécrétion prolongée de cortisol peut donc entraîner différents troubles comme l’hypertension, la diminution des défenses immunitaires, le diabète de type 2 et l’obésité.
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Le chardon marie
Le chardon marie ou Silybum marianum, est la plante du foie par excellence.Son activité hépatoprotectrice a été confirmée et a fait l’objet de nombreux travaux : en effet, la silymarine, l’un de ses principes actifs, protège le foie de nombreuses toxines.Plus récemment une étude a montré l’amélioration de la glycémie et la réduction du taux de cholestérol et de triglycérides sanguins chez des patients atteints de diabète de type 2.
Parties actives du Chardon marie
La partie active de la plante est le fruit mûr (un akène qui ressemble plus à une graine qu’à un fruit) dépourvu de pappus. Il est riche en acides gras insaturés, en protéines, en sucre.Le principe actif est la Silymarine (isolée en 1968) qui est en fait un mélange de flavonolignanes :
- Silybines et isosilybines A et B
- Silydianine
- Silychristine et isosilychristine
La silymarine
agit par 2 modes d’action spécifique
Stabilisation de la membrane cellulaire :elle inhibe les systèmes de transport membranaires des hépatocytes (cellules du foie), rendant plus difficile l’absorption des toxiques,
- elle inhibe la peroxydation des lipides
- elle augmente la captation des radicaux libres produits par les substances hépatotoxiques
- elle contribue au maintien du pool glutathion responsable de la détoxification hépatique,
- elle réduit l’augmentation des transaminases et des phosphatases alcalines
Stimulation de l’activité de la polymérase A :elle augmente la synthèse des acides nucléiques ribosomaux et le nombre de ribosomes dans les hépatocytes, ce qui accroît la biosynthèse enzymatique et stimule la capacité de régénération hépatique
Propriétés thérapeutiques
La silymarine, qui est le principe actif d’une plante appelée chardon-marie, améliore plusieurs marqueurs du diabète, selon les résultats d’une étude contrôlée en double aveugle publiée le 30 octobre 2006.Une étude qui a duré 4 mois a porté sur 51 diabétiques de type 2. Une partie a pris 200 mg de silymarine trois fois par jour en plus de leur traitement habituel, l’autre partie un placebo avec leur médicament. Dans le premier groupe, l’héomglobine glyquée (HbA1c) a baissé de 1,04% alors qu’elle augmentait de 1,16% dans le groupe lacebo. Les patients qui prenaient l’extrait de plante ont aussi vu leur sucre sanguin chuter de 15% alors qu’il augmentait de presque autant dans le groupe placebo.Enfin, la silymarine a entraîné une diminution du cholestérol total et du cholestérol-LDL de 12%, et des triglycérides de 25%. Dans le groupe placebo, le cholestérol n’a pas bougé et les triglycérides ont augmenté de 12%